RACHEL MARTIN

La résidence a démarré en juin 2021 et se déroulera jusqu’à EXPERIMENTA 2022 dans le cadre des Scène ressources du Département de l’Isère.

Voir l’invisible, redonner du poids au petit, au différent
Dans son projet, Rachel Martin souhaite travailler sur la notion de mémoire du geste, sur l’interaction qu’un corps dansant entretient avec l’environnement dans lequel il s’inscrit. Quelle est l’inscription d’un geste, d’une danse, d’une présence (même si éphémère du point de vu temporel), dans l’espace, dans la matière environnante, dans la mémoire, dans la sémantique, quelle(s) trace(s) un corps dansant laisse-t-il ? "qu’est-ce qui reste" "qu’est-ce qui se transforme ?".
Elle souhaite donner à voir le geste/mouvement/expression corporelle d’une autre façon que celle avec laquelle on l’embrasse habituellement : la vue globale.
Chez elle, cela part d’une réflexion sur « Qu’est-ce qu’on observe ? Qu’est-ce qu’on mesure, qu’est ce qui compte ? Quels sont les éléments que je prends en considération ? Quels sont les sens/outils que j’utilise pour observer ? Et si j’écoutais avec d’autres sens ? ».
Elle souhaite que son dispositif permette l’écoute du mouvement par des analyses d’éléments discrets, indirects, petits, intimes.

Outil de mesure / Dispositif scénique en devenir
Reprenant la théorie des trois plans (volume) développé par Rudolph Laban pour analyser le mouvement, elle souhaite s’appuyer sur la fabrication d’une kinesphère : icosaèdre permettant l’inscription d’un corps en mouvement, structure qui sera l’axe référentiel tridimensionnel et éventuellement support des capteurs de mesures.

La recherche à ses débuts 
« Le corps en mouvement est au coeur du dispositif, c’est un corps expérimental, potentiellement augmenté par un ensemble de capteurs. »
Selon les possibilités techniques et les partenariats possibles, plusieurs pistes sont envisagées. Des rendez-vous avec des chercheurs du CEA, notamment sur l’acquisition de données et de traitement du signal, sur la capture de signaux en temps réel, sur des images en 3D, possiblement un travail avec des kinects… sont en cours et des start-up grenobloises sur les objets connectés .

Caractère reproductible et transportable et expérimentable pour le public
Rachel Martin souhaiterait que la forme inventée soit reproductible dans différents environnements (donc un dispositif transportable) et dans lequel le spectateur est potentiellement invité à expérimenter le dispositif pour une expérience 360° qui pourra l’inviter à remettre en question ce qui le tient, ce à quoi il tient.

Première piste de travail
Une première phase de travail sera un test de capture de position, puis un travail sur une transcription sonore, pour s’affranchir du visuel déjà occupé par le regard sur le spectateur.

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